La conception radicante
Imaginée par Jana Revedin, la conception radicante est une manière de concevoir l’architecture en fonction des ressources que le lieu du projet a à offrir. Cette pensée se résume en trois éléments : le temps, le besoin, le faire.
Le temps
Prendre le temps de définir quels sont les besoins réels qui poussent à réaliser un projet, du temps nécessaire pour savoir quel programme on va mettre en œuvre et que ce temps ne sera pas « perdu » puisqu’il va permettre d’établir plusieurs hypothèses. Ces différents scénarios vont servir les différentes « vies » du bâtiment et ainsi favoriser l’évolutivité du bâti. Prendre le temps nécessaire à la conception permet d’arriver à un coût de construction plus raisonné et permet d’anticiper l’adaptation des lieux dans les années futures. Prendre le temps, c’est éviter d’aboutir à des espaces standardisés.
Le besoin
Le besoin commence toujours dans les rencontres entre l’architecte et le maitre d’ouvrage. Echanges, dialogue, réciprocité, compromis… autant de moments passionnants qui façonnent le projet d’architecture. Nous prônons aussi pour une meilleure connaissance des lieux dans lequel l’architecte doit intervenir. L’analyse très singulière des lieux conduit forcément à l’élaboration d’un projet tout aussi singulier et permet de s’affranchir des « produits standardisés ».
Le faire
L’essence même de la profession d’architecte est l’expérimentation. Pour nous, il est important d’avoir recours à des modes constructifs adaptés au lieu du projet, mais aussi aux compétences locales de ceux qui vont le construire. Cela permet, une nouvelle fois, de ne pas mettre en œuvre des projets standardisés. Le faire renvoi aussi à la notion de faire ensemble que ça soit directement avec les habitants, ou avec la municipalité. C’est un moyen d’affirmer la pertinence d’un projet puisqu’il est soumis au débat et au dialogue.
Chez WAG, l’architecte est un coordinateur, l’architecture pluridisciplinaire
Plus que jamais l’architecte est amené à travailler en collaboration avec les autres « experts » du projet tels que les ingénieurs, les paysagistes, les thermiciens, les acousticiens, les urbanistes, … Et si ces « experts » du projet sont des partenaires précieux, les « non experts » le sont tout autant : maitres d’ouvrages publics ou privés, habitants, riverains, municipalités etc.
Dans ce contexte, il semble intéressant de développer des modes de gouvernances plus horizontaux et transdisciplinaires. Pour l’agence WAG, l’architecte doit alors jouer ce rôle de coordinateur interdisciplinaire (maitre d’ouvrage, entreprise, bureau d’étude…) et être au service de la pédagogie du projet d’architecture.
Pourquoi faire avec d’autres ? Tendre vers une pratique de l’architecture écoresponsable, construire mieux, ou rénover mieux demain, passe très certainement par un processus de conception et non la simple conception d’un produit fini.